Des dizaines de milliers dans la manifestation du 24 avril à Casablanca : "le peuple veut…"

Fuente: http://www.aljamaa.net/fr/document/2951.shtml

La ville de Casablanca a répondu, une fois de plus, à l'appel du mouvement du 20 février, malgré la pluie qui n’a pas empêché les foules de descendre dans la rue le dimanche 24 avril 2011, pour participer à une marche qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes, précédés d’une banderole portée par plusieurs jeunes et sur laquelle était écrit le slogan principal "le peuple veut renverser la tyrannie". Un signe de la détermination du peuple quant à sa revendication politique primordiale et sa profonde connaissance des significations de ce slogan.
Depuis 10 heures du matin, les masses de manifestants commencèrent à affluer vers la place de "la victoire", scandant des slogans divers, mais concordants tous sur les mêmes revendications politiques et sociales essentielles autour desquelles de larges catégories populaires se sont rassemblées, et sur le changement constitutionnel radical élaboré par une assemblée constituante élue, que ces revendications impliquent forcément.
Comme d’habitude, la marche de Casablanca est partie de la Place de "la victoire", a emprunté les principales artères et boulevards de la ville vers la place "Nevada", l’une des places combattantes. La marche y a été achevée avec les promesses sincères de poursuivre le chemin et le combat pacifique, mais ferme, pour l’élaboration solide d’une nouvelle ère politique au Maroc.
Les manifestants n’ont pas changé le titre de leurs revendications, ni renoncé à aucun de ses éléments, ni baissé la barre des revendications formulées depuis la naissance du glorieux "Mouvement du 20 février", et dont la principale est toujours "la chute du despotisme et de la corruption".
A signaler que la manifestation n’a pas été épargnée par les fauteurs de trouble ou "baltagyas" qui agissent pour le compte des sphères officielles, et qui ont essayé de semer le trouble parmi les manifestants. C’est ainsi que Ahmed Senoussi, le célèbre artiste marocain, a été victime d’une tentative d’attentat à l’arme blanche et de menace s’il continuait son soutien artistique et militant aux revendications de liberté du peuple marocain. Ahmed Senoussi a affirmé au site "aljamaa.net" que cette agression n’était pas nouvelle et intervenait dans le cadre d’une série de menaces auxquelles il est exposé depuis la naissance du "Mouvement du 20 février". Il a ajouté que s’ils voulaient le terroriser, lui et les artistes œuvrant au sein des "Artistes pour le 20 février", ils se trompent parce qu’il ne privilégierait jamais sa vie à celle du peuple.
De son côté, l’artiste Rachid Ghoulam avait aussi été victime d’une série de restrictions et d’agressions de la part de sphères sécuritaires, dont la dernière en date a été l’assaut du studio dans lequel il travaillait, et le vol des appareils et des équipements, ainsi que le reste des chansons de son album "Levez la voix" qui étaient prêtes à être publiées.
A propos de la marche, l’artiste Ahmed Senoussi a dit que « la répression, l’humiliation, les enlèvements, le pillage du gagne-pain des marocains et de leurs biens, a duré plus d’un demi siècle dans ce pays. C’est pour cela que les marocains sont sortis, jeunesse et toutes catégories sociales, pour demander la liberté. Ils ont dépassé la logique d’attente de la manne, de la faveur et l’offre des miettes de la part des autorités pour qu’ils détournent leurs revendications véritables, profondes et légitimes, et de là, les marocains ont décidé d’arracher leurs droits par la chute du despotisme et l’abolition de la corruption»…
De son côté, en commentant cette journée mémorable, M. Abdessamad Fathi, membre du Secrétariat Général du Cercle Politique d’Al Adl Wal Ihsane, a dit dans des déclarations à plusieurs organes de presse, que « le peuple marocain réclame ses droits politiques et sociaux légitimes et rien ne l’arrêtera désormais sur le chemin du changement. Ni les "réformes partielles" ne permettront au régime de contourner la conscience croissante du peuple, ni les répressions ni la terreur ne pourront museler les bouches, et si c’était le cas, Kadhafi aurait déjà fait taire la Lybie et Ali Le Yémen… ». Il a ajouté qu’ « il n’y a que deux alternatives devant les dirigeants : satisfaire totalement les revendications légitimes des peuples ou partir ».
Publié le: lundi 25 avril 2011

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